par Benoit Serre | 23 Mai 25 | Abeilles & Apiculture
par Benoit Serre | 14 Mai 25 | Abeilles & Apiculture
Acheter un essaim d’abeilles : tout ce qu’il faut savoir
Acquérir un essaim d’abeilles peut représenter une étape décisive pour tout apiculteur, qu’il soit amateur ou expérimenté. Au Rucher du Marandou, nous proposons des essaims sur 5 cadres Dadant, spécialement sélectionnés pour leur qualité et leur adaptation aux conditions locales de la Dordogne. Voici un guide complet pour vous aider à comprendre les avantages de nos essaims et à préparer leur intégration dans votre rucher.
1. Caractéristiques de nos essaims
Nos essaims sont composés d’abeilles Apis mellifera hybrides. Ce mélange inclut des abeilles noires, reconnues pour leur rusticité, et des reines de souche Buckfast issues de lignées italiennes, réputées pour leur douceur et leur productivité. Nos souches de reine Buckfast sont VSH contre le Varroa. Cette combinaison garantit une colonie équilibrée, à la fois facile à manipuler et capable de produire un miel de qualité. Les essaims proposés sur 5 cadres Dadant représentent un format de vente optimal, facilitant leur installation et leur développement au sein de votre rucher.
2. Pourquoi choisir nos essaims ?
Adaptation aux conditions locales : Nos abeilles sont sélectionnées pour leur capacité à s’acclimater rapidement au climat de la Dordogne.
Résistance et productivité : La génétique hybride assure une meilleure résistance aux maladies et aux parasites, notamment face aux défis du frelon asiatique, tout en garantissant une production de miel abondante.
Facilité d’installation : Le format sur 5 cadres Dadant permet une intégration aisée dans la ruche, réduisant le stress pour les abeilles lors de leur transfert.
3. Processus d’achat et conseils pratiques
Pour acheter un essaim, il est important de préparer un emplacement adapté dans votre rucher. Nous vous invitons à nous contacter pour connaître les disponibilités, les tarifs et les modalités de réservation. Lors de l’installation, quelques conseils pratiques s’imposent :
Faire l’entretien de votre ruche avant de venir chercher l’essaim.
Contrôler que votre ruche ferme bien pour éviter d’échapper des abeilles dans votre voiture.
Prévoir une sangle pour fermer votre ruche et des calages si nécessaire.
Prévoir une installation adaptée, idéalement exposée sud-est, mi-ombragée, à l’abri du vent du nord et éviter les zones humides notamment l’hiver.
Prévoir un suivi régulier lors des premières semaines afin de détecter rapidement tout signe de déséquilibre dans la colonie. Au printemps, nous conseillons une visite chaque semaine minimum.
Nous déconseillons l’utilisation de la grille à reine. Et conseillons de toujours laisser suffisamment de place dans les hausses vides pour anticiper les futures rentrées de miel. Respecter ces deux points limite fortement le blocage de ponte et les essaimages.
Nous conseillons un traitement varroa mi-août (à la fin des récoltes), puis un nourrissage suffisant de la ruche. Pesez votre ruche est très important. Il faut nourrir suffisamment mais pas trop. Cela garantit de bonnes réserves de nourriture pour les abeilles, et les engraisse pour qu’elles soient fortes et vigoureuses à l’approche des invasions de frelons asiatiques et de l’hiver. Mais surtout, cela stimule la ponte de la reine (nourrissage spéculatif) pour préparer des grappes hivernales fortes et populeuses.
Acquérir un essaim d’abeilles est une démarche passionnante et prometteuse pour enrichir votre activité apicole. En choisissant le Rucher du Marandou, vous bénéficiez non seulement d’un produit de qualité, mais également d’un accompagnement personnalisé, fruit d’une expérience apicole de plus d’une décennie. N’hésitez pas à nous contacter pour donner vie à votre projet apicole et contribuer ensemble à la préservation de ces précieux pollinisateurs.
Offrir un essaim d’abeilles : un cadeau vivant et original
Pour les fêtes de fin d’année, un anniversaire, une occasion spéciale ou tout simplement pour faire plaisir, pensez à offrir un essaim d’abeilles !
C’est un cadeau unique, porteur de sens, qui crée une véritable connexion à la nature. Offrir un essaim, c’est inviter à la découverte du vivant, à la beauté de la ruche, aux moments intimes et émouvants qu’offre l’observation des abeilles dans leur quotidien.
Depuis plus de 10 ans, le Rucher du Marandou produit des essaims de qualité en Dordogne, et vendu dans toute la France. Ce savoir-faire artisanal fait de notre exploitation une adresse fiable pour acquérir un essaim issu directement de l’apiculture locale.
Nos essaims sont doux, rustiques, avec une tenue remarquable aux cadres, et une tendance très faible à essaimer. Ils conviennent aussi bien aux néophytes qu’aux professionnels souhaitant renforcer leur cheptel avec des colonies productives et faciles à travailler.
Un élevage respectueux et local
Les essaims sont produits dans un environnement naturel et sauvage, entre chênes et châtaigniers. Les reines sont élevées par nos soins et sélectionnées avec rigueur. Nous travaillons aussi avec un éleveur français pour éviter la consanguinité et maintenir une diversité génétique essentielle à la santé du cheptel.
Les essaims sont disponibles à partir de mi-mai, à retirer directement sur place. Ils sont livrés sur 5 cadres Dadant :
Miel sur les rives,
Cadres de pollen,
Couvain ouvert (œufs et larves),
Couvain fermé (abeilles prêtes à naître),
Et une reine sélectionnée et en ponte.
Nous vous accompagnons avec des conseils personnalisés lors du retrait.
Pour les particuliers, entreprises ou associations
Nous vendons régulièrement des essaims à des particuliers, des apiculteurs amateurs, mais aussi à des structures telles que :
HENNESSY – Quai Richard Hennessy, 16100 Cognac
Distillerie Chevalier – Les Touillets, 16120
APIVITI – 2 impasse de l’alambic, 16120 Saint-Simeux
Mielys Sphère – 595 Chemin de Costeraste, 24510 Saint-Alvère, Val de Louyre et Caudeau
Ferme des Roumevies – 24590 Saint-Crépin-et-Carlucet
Courvoisier – 2 place du château, 16200 Jarnac
EARL La Chapelle – 17400 Antezant-la-Chapelle
IUT de Bordeaux – Périgueux
Contact et réservation
Vous pouvez réserver dès à présent votre essaim d’abeille Noires ou Hybride de souche Buckfast VSH en nous contactant par mail ou par téléphone. Que vous soyez en Dordogne, en région bordelaise ou ailleurs en France, nous serons ravis de vous fournir un essaim de qualité et de vous accompagner dans votre démarche apicole.
par Benoit Serre | 30 Avr 25 | Abeilles & Apiculture
Récupération d’un essaim d’abeilles : techniques et situations particulières
Récupérer un essaim sauvage, c’est bien plus qu’une simple affaire de boîte et de filet. C’est un mélange de patience, d’adaptation et parfois d’improvisation. En tant qu’apiculteur, chaque intervention m’enseigne quelque chose.
Voici ce que j’ai appris au fil des années, à travers des cas réels, des astuces simples et des erreurs à ne pas refaire.
1. Entre un volet et une fenêtre
C’est un cas classique, souvent stressant pour les habitants, mais pas insurmontable si l’on procède calmement.
Étapes :
- Si besoin, ouvrir délicatement la fenêtre depuis l’intérieur, sans faire tomber l’essaim, pour déverrouiller le volet.
- Fermer ensuite la fenêtre pour pouvoir travailler depuis l’extérieur.
- Ouvrir lentement le volet et observer l’essaim.
- Enfumer légèrement sur un côté pour faire bouger doucement les abeilles et dégager un rayon de cire.
- Récupérer les rayons un à un, à la main ou avec un outil adapté.
Astuce : je ne garde généralement qu’un morceau de rayon contenant du couvain. Je le fixe provisoirement sur un cadre. Ce couvain retient la reine dans la ruche et stabilise la colonie.




2. Dans une cheminée
Les cheminées sont des lieux fréquents d’installation. L’odeur de suie ou de cire peut les attirer, et elles y trouvent souvent un abri sûr.

Si l’essaim vient d’arriver :
- Injecter de la fumée par le conduit pour tenter de le faire fuir.
- Agir rapidement : un essaim fraîchement arrivé est bien plus facile à déloger.
Si la colonie est installée :
- Monter sur le toit pour évaluer la position (en toute sécurité).
- Si l’essaim est accessible, le récupérer délicatement.
- Si l’essaim est trop profond, il faudra parfois ouvrir le conduit (travaux importants).
3. Dans les murs, toitures et autres cavités
Dans un mur :
- Ouvrir un accès d’au moins 50 x 50 cm pour atteindre le cœur de la colonie.
- Récupérer les rayons avec précaution, en priorité la reine.
- Si l’essaim se réfugie plus loin, l’opération devient souvent trop risquée.
Dans une toiture :
- Retirer les tuiles ou l’isolant si nécessaire.
- Même logique : intervenir tant que l’essaim est accessible. Sinon, cela devient une vraie opération de chantier.


Astuce de terrain : contenir temporairement un essaim
Il arrive qu’on ne puisse pas intervenir immédiatement. Dans ce cas, il est parfois possible de contenir temporairement l’essaim :
- Si les abeilles rentrent dans la maison : fermer les entrées avec un tissu, du scotch ou un sac plastique solide peut suffire à éviter leur propagation dans l’habitation.
- Si les abeilles gênent un artisan en cours d’intervention : il peut, dans certains cas, boucher temporairement le conduit de cheminée ou la cavité avec un tissu serré ou un sac bien fixé.
⚠️ Ce sont des solutions temporaires, qui permettent de patienter avant une intervention complète ou de conserver les abeilles.
Prévention et éviter le retour
Après une récupération (ou en dernier recours, une destruction) :
- Nettoyer soigneusement la cavité : enlever cire, propolis et déchets.
- Boucher toutes les entrées ou fissures de plus de 4 mm : une abeille peut passer presque partout !
- Éliminer les odeurs résiduelles : elles attirent rapidement un nouvel essaim.
Cas particulier : les cheminées
- Si elle n’est plus utilisée : la condamner avec une dalle et sceller les fissures.
- Si elle est tubée : poser un grillage inox à maille fine entre la maçonnerie et le tubage, sans obstruer la ventilation.
Mon outil maison pour manipuler les rayons
Simple, mais redoutablement efficace : un petit outil fait maison pour manipuler les rayons sans tout coller aux doigts.
Matériel :
- Un liteau de 25 cm.
- Huit clous de 70 mm, plantés d’un seul côté.
Résultat : une sorte de grande brosse à dents qui me permet de soulever les rayons de cire en douceur, sans les casser.
⚠️ Les erreurs à éviter
Trop de fumée :
Injecter de la fumée dans une cloison ou un mur peut imprégner toute la maison… voire provoquer un départ de feu.
Anecdote : Une fois, j’ai voulu enfumer une cloison via une prise électrique. Résultat : toute la pièce a été envahie par l’odeur. La reine est restée avec ses œufs, mais le client n’a pas du tout apprécié. Depuis, j’ai abandonné cette technique.
Attendre trop longtemps :
Dans les lieux clos, un essaim s’installe vite. Dès que la reine commence à pondre, l’intervention devient beaucoup plus compliquée et destructrice.
Une approche réaliste
Avec l’expérience, j’ai appris qu’il faut parfois accepter de ne pas intervenir. Il est parfois possible de cohabiter sans danger avec les abeilles, ce qui est aussi un geste pour la biodiversité.
Et parfois, hélas, il faut choisir de détruire un essaim plutôt que de lancer des travaux risqués, coûteux ou inefficaces.
Dans l’article suivant, je partagerai quelques réflexions personnelles et le recul que m’ont donné ces années d’interventions :
– Quand faut-il agir ?
– Quand vaut-il mieux renoncer ?
– Et pourquoi l’apiculture reste, malgré tout, une école de sagesse.
par Benoit Serre | 24 Avr 25 | Abeilles & Apiculture
Comment faire intervenir un apiculteur ? Trouver de l’aide pour un essaim sauvage.
Lorsque vous découvrez un essaim d’abeilles, l’étape essentielle, c’est de faire appel à un apiculteur de confiance. Cela garantit une intervention respectueuse des abeilles… et évite les erreurs irréparables.
Voici quelques pistes pour trouver rapidement quelqu’un près de chez vous.
Où chercher un apiculteur ?
1. Dans votre entourage
Commencez par demander autour de vous. Il y a peut-être un voisin, un ami, un membre de la famille qui connaît un apiculteur local. Le bouche-à-oreille reste un excellent moyen de trouver quelqu’un de fiable.
2. Les sites de référencement d’apiculteurs :
- http://www.essaim-abeilles.org/cueilleurs-essaims-dordogne/
- https://sos-essaim.com/
3. Les annonces sur Leboncoin
Une méthode simple mais souvent efficace : allez sur leboncoin.fr, tapez « essaims d’abeilles » dans la barre de recherche, ajoutez votre département, et vous verrez les annonces d’apiculteurs disponibles pour récupérer des essaims. Beaucoup d’entre nous y publient des annonces chaque printemps.
4. Les syndicats et associations apicoles
En Dordogne, par exemple :
- Le Rucher du Périgord
- L’Abeille Périgordine
Ces structures peuvent vous orienter vers un apiculteur sérieux et disponible dans votre secteur. Même si vous n’êtes pas apiculteur vous-même, ils prennent souvent le temps de répondre ou de rediriger.
5. Votre mairie
Certaines mairies tiennent à jour une liste d’apiculteurs volontaires pour intervenir. C’est une bonne option si vous n’avez pas accès à Internet, ou si vous cherchez une solution de proximité.
Comment faciliter l’intervention ?
Une intervention réussie, c’est souvent une question de préparation. Voici quelques conseils utiles avant de contacter un apiculteur :
Prenez une photo
Cela permet à l’apiculteur d’évaluer la situation à distance. Il pourra voir s’il s’agit bien d’un essaim d’abeilles, estimer la difficulté d’accès, ou juger de l’urgence.
Décrivez précisément l’endroit
Plus vous êtes précis, plus l’intervention sera rapide et efficace. Hauteur, support, accessibilité, proximité de fenêtres ou d’enfants… tous les détails comptent.
Agissez vite
Un essaim n’attend pas toujours et peu repartir. Une fois installé définitivement, il commence à bâtir des rayons de cire. Dès que la reine pond, il devient une colonie installée… et la récupération se complique beaucoup.
Et si aucun apiculteur n’est disponible ?
Cela peut arriver. Certains jours de printemps, les appels sont nombreux et les essaims très fréquents. Dans ce cas :
- Restez calme, observez l’évolution.
- Ne tentez pas de déloger l’essaim vous-même.
- Ne pulvérisez pas d’insecticide.
S’il devient gênant ou inaccessible, discutez-en avec un professionnel. Dans certains cas, on peut cohabiter avec les abeilles de manière temporaire, en attendant des travaux ou une intervention ultérieure.
Une collaboration bénéfique
Pour un apiculteur, récupérer un essaim, c’est sauver une colonie qui aurait pu disparaître ou finir détruite. Pour vous, c’est éviter un danger potentiel ou un chantier plus lourd.
Et surtout, c’est un petit geste pour un monde plus respectueux des insectes pollinisateurs, si essentiels à nos cultures, nos arbres fruitiers et nos fleurs sauvages.
Dans le prochain article, j’expliquerai les techniques d’intervention que j’utilise, les astuces apprises avec le temps, et les erreurs fréquentes à éviter. Une lecture utile, que vous soyez simple curieux… ou apiculteur en herbe.
par Benoit Serre | 23 Avr 25 | Abeilles & Apiculture
Chaque printemps, au cœur des campagnes comme dans les jardins des villes, un étrange nuage
bourdonnant peut surgir soudainement. C’est le signe d’un phénomène aussi ancien que mystérieux :
l’essaimage. En tant qu’apiculteur en Dordogne, j’interviens régulièrement pour récupérer ces essaims
sauvages. Ce geste, à la fois simple et délicat, permet de préserver des colonies entières, mais aussi
d’éviter bien des désagréments. Voici ce qu’il faut savoir si vous êtes témoin d’un tel événement.
Pourquoi les abeilles essaiment elles ?
L’essaimage est avant tout un phénomène naturel. Il ne s’agit pas d’une fuite ou d’un problème dans la
ruche, mais d’un acte vital de renouvellement et de reproduction.
Quand une colonie devient trop populeuse ou que la ruche devient trop étroite, un signal collectif se déclenche.
La reine s’envole, accompagnée d’une partie des abeilles ouvrières et de quelques faux-bourdons.
Derrière elles, dans la ruche d’origine, une nouvelle reine est en préparation. Ce sont donc deux colonies
qui vont coexister à partir d’une seule, assurant ainsi la pérennité de l’espèce.
En général, cela se produit entre avril et juillet, aux beaux jours. Les abeilles, avant de partir, se gorgent
de miel pour avoir des réserves durant les premiers jours. Lorsqu’elles quittent la ruche, elles forment un
impressionnant nuage noir, qui finit par se poser en grappe sur un support proche – une branche, une
rambarde, un mur. Là, elles font une pause. Pendant ce temps, les éclaireuses partent en repérage pour
trouver un abri définitif : une cheminée, un arbre creux, un volet, un mur…
Abeilles, frelons, guêpes : comment faire la différence ?
Avant toute intervention, il est essentiel de s’assurer qu’il s’agit bien d’un essaim d’abeilles domestiques
(Apis mellifera) – et non d’un autre insecte.
Voici quelques repères visuels simples :
• Abeilles : corps trapu et velu, souvent brun doré. Calmes, elles volent de fleur en fleur.
• Frelons : plus gros, plus effilés, avec un vol bruyant. Leur couleur est plus intense.
• Guêpes : corps fin, lisse, noir et jaune vif. Plus nerveuses, souvent attirées par les boissons sucrées.
Astuce : Tapez « abeille ou frelon » sur Google Images pour comparer avec l’insecte observé.
En cas de doute, évitez toute manipulation.
Si ce ne sont pas des abeilles, mais des frelons ou des guêpes, mieux vaut contacter un désinsectiseur
professionnel. Ce n’est pas le même métier, ni les mêmes risques.
Vous découvrez un essaim ? Voici quoi faire.
Pas de panique. Un essaim est impressionnant, mais pas agressif. Les abeilles sont concentrées sur leur
mission : trouver un nouveau foyer. Leur priorité n’est pas de vous piquer, mais de protéger leur reine.
Voici les bons réflexes à adopter :
1. Restez calme et observez à distance.
Ne tentez pas d’agir seul(e), ne vaporisez pas d’insecticide. Ne criez pas. Observez, prenez une photo si
possible. Les abeilles sont généralement paisibles à ce stade.
2. Contactez un apiculteur local.
C’est la meilleure chose à faire. L’apiculteur saura si l’essaim peut être récupéré, et interviendra dans les
règles de l’art. Les pompiers, eux, n’interviennent que si l’essaim est dangereux (dans une école, un
hôpital…).
3. Transmettez un maximum d’informations.
Envoyez une photo à l’apiculteur. Précisez l’endroit : hauteur, accessibilité, support (branche, cheminée, volet, mur…).
Cela permet de prévoir l’intervention.
4. Agir rapidement.
Un essaim ne reste en pause que quelques heures, parfois un ou deux jours. Ensuite, il s’installe pour de
bon, construit ses rayons de cire et la reine commence à pondre. À ce stade, le récupérer devient bien plus
complexe.
5. Si l’intervention n’est pas possible.
Dans certains cas, on ne peut pas intervenir sans gros travaux. Il faut alors choisir : vivre avec, ou faire
détruire l’essaim (après avis d’un apiculteur).
Il est aussi parfois possible de « fermer » temporairement l’accès (dans une cheminée ou un mur, par
exemple), le temps de travaux ou de la venue d’un professionnel. Chaque cas est unique.
Une mission utile et respectueuse:
Récupérer un essaim, c’est bien plus qu’un service : c’est un geste pour la biodiversité. C’est donner à une
colonie une chance de vivre en sécurité, tout en évitant les conflits avec l’humain.
En Dordogne, ce genre d’intervention est courant au printemps.
Et chaque fois, cela reste un moment particulier : celui d’un envol, d’une fondation, d’un nouveau départ.
Je vous invite à lire la suite dans un prochain article : comment trouver un apiculteur disponible, quelles
sont les erreurs fréquentes à éviter, et pourquoi parfois… il vaut mieux ne rien faire.
par Benoit Serre | 12 Jan 19 | Abeilles & Apiculture
Trouver des solutions pour sauver nos abeilles…
(Journal de bord – hiver 2018)
Les abeilles se sont épanouies sur Terre bien avant nous. Pourtant, aujourd’hui, elles disparaissent.
Parfois jusqu’à 30 % des colonies perdues chaque hiver. En 2018, j’ai vu presque toutes mes ruches dépérir les unes après les autres ; une année terrible, humble rappel de la fragilité du vivant.
Quand la grappe devient trop petite
Certaines colonies déclinent sans raison apparente : la population chute, la grappe se rétrécit et n’a plus la masse nécessaire pour se tenir au chaud. Le froid finit par l’emporter.
Paysage, agriculture, prédateurs… l’homme a profondément modifié l’écosystème des abeilles.
Nos pratiques apicoles doivent évoluer en conséquence.
Mes premières mesures
Nourrir au bon moment : sirop en automne, puis candi en plein hiver, toujours placé au contact direct de la grappe.
Isoler les toits : limiter les déperditions de chaleur.
Freiner les frelons asiatiques : pièges, muselières…
Partitions isolées haute performance (PIPH) : modèle Marc Guillemain, dans les ruches les plus faibles pour réduire le volume à chauffer.
Une idée : la « couverture de survie » pour ruche
Malgré ces précautions, certaines colonies restaient exsangues. J’ai donc tenté d’envelopper les ruches trop faibles d’un isolant multicouche, façon couverture de survie.
Objectifs :
- Amortir les gelées matinales.
- Relancer la ponte grâce à un micro‑climat plus doux et agrandir la grappe.
Un pari contre l’humidité
Je connais le risque : davantage d’isolation peut retenir la vapeur d’eau. Mais je préfère une ruche humide… qu’une ruche morte.
Seules les petites grappes (peu de vapeur) sont couvertes.
Visite toutes les 1–2 semaines : au moindre signe de condensation anormale, j’ôte l’isolant et j’ouvre la grille d’aération.
À suivre…
L’hiver n’est pas terminé ; le verdict tombera dans les prochaines semaines.
Si cette idée fonctionne, elle offrira peut‑être une piste supplémentaire pour aider nos colonies à passer les hivers les plus rudes dans un monde qui change plus vite qu’elles.
Et vous ? Avez‑vous testé des méthodes d’isolation hivernale ? Partagez vos retours, ils seront précieux à toute la communauté.